Mon approche de la psychothérapie en détail

Maïeu… quoi ?

J’ai été formée à une approche de la psychothérapie appelée maïeusthésie. Ce terme est un néologisme créé par son fondateur Thierry Tournebise, il signifie « l’art d’être sensible au processus d’accouchement de soi ». Joli, non ? Je trouve que cela résume très bien la démarche :

  • D’une part, l’idée que toute personne est en accouchement perpétuel d’elle-même : les choses qu’elle vit ou qui la traversent s’insèrent dans un processus permanent de résilience et d’épanouissement. La/le thérapeute n’est là que pour faciliter ce dernier.
  • D’autre part, l’idée qu’il n’y a rien à faire : regarder sous l’angle adéquat suffit. Les nœuds se défont alors les uns après les autres.

J’ai souvent du mal à faire comprendre à mon entourage en quoi cette approche diffère d’une psychothérapie standard. Après tout, il s’agit toujours de parler de soi et d’être écouté par une oreille bienveillante, non ? Oui, mais. La différence est subtile, et les mots sont peut-être trop généraux pour la retranscrire. Ou alors, ils ne parleront qu’à celles et ceux qui savent/sentent déjà. Si je devais néanmoins essayer avec les miens, cela donnerait par exemple :

Je ne cherche ni à analyser, ni à aider, mais simplement à « être avec » la personne dans ce qu’elle vit ou a vécu. Ce qu’elle exprime ne m’affecte pas, mais me touche. Cela se traduit par une posture non-verbale d’ouverture, de douceur. C’est grâce à cette proximité psychique que la « magie » opère. Ensemble, nous cheminons à travers les pensées, émotions, sensations corporelles qui se présentent à nous les unes après les autres, sans que nous les ayons nécessairement invoquées. Peu à peu la pelote se déroule, et parfois, comme par enchantement, certains nœuds se défont. Simplement parce que la personne s’est sentie pleinement reconnue dans son vécu. Ce qui s’est joué, c’est un changement de positionnement de la personne elle-même par rapport à un aspect de son vécu, une sorte de micro-révolution intérieure. Il en résulte de l’apaisement et/ou des prises de conscience.

J’ai parfois envie de dire, pour simplifier, que ma démarche se résume en fait à « écouter vraiment », ou encore « écouter avec le cœur ». Ce qui désigne, contrairement à ce que l’on pourrait croire, quelque-chose de relativement spécifique, comme l’explique ce chouette article de l’Apprentie Girafe.

Enfin, j’ai également réfléchi à une explication plus détaillée et technique, pour celles/ceux que ça intéresse :

Cela étant dit, il s’agit de ma perception très personnelle de la question et elle n’engage que moi. Pour d’autres présentations de cette approche, vous pouvez vous référer :

… Et plus !

Cette description de mon approche serait néanmoins incomplète sans mentionner un second pôle, également très présent dans ma conception du fonctionnement psychique.

Comme je viens de l’expliciter ci-dessus, la maïeusthésie ne recherche pas la compréhension intellectuelle de vos schémas de fonctionnement (même s’il arrive que celle-ci émerge spontanément au détour du cheminement). Néanmoins, étant moi-même très portée sur l’auto-analyse, je suis bien placée pour savoir qu’une telle compréhension peut également constituer un puissant moteur de transformation.

C’est pourquoi, même si j’utilise toujours la maïeusthésie en première intention (car pourquoi se fatiguer à pousser si l’accouchement se fait tout seul ?!), je n’hésite pas, lorsque cela me paraît susceptible de vous aider, à vous proposer mes propres interprétations pour nourrir votre compréhension de vous-même. Celles-ci ne s’appuient pas sur une théorie préexistante du fonctionnement psychique, mais simplement sur ma propre expérience approfondie de travail sur moi. Elles sont donc garanties sans jargon ! 😉 Vous restez bien sûr toujours libre de vous les approprier ou non, en fonction de la manière dont elles résonnent pour vous. Pour un aperçu du genre d’analyse que je peux proposer, voir par exemple mon article de blog sur l’ego.

Autrement dit, en fonction de ce qui émerge au gré des séances, ma démarche peut parfois se rapprocher de celle d’une psychothérapie plus standard. À vrai dire, je n’aime rien tant que d’alterner de façon fluide entre ces deux modes de fonctionnement a priori opposés : je crois que cette double affinité est précisément ma marque de fabrique !

Cette spécificité m’amène à pouvoir vous proposer aussi bien un fonctionnement de type thérapie brève (séance unique ou série de quelques séances), typique de la maïeusthésie, qu’un rythme plus standard (par exemple hebdomadaire, sur quelques mois ou années), pour un travail de fond sur la durée. Nous pourrons discuter ensemble de ce qui vous correspond le mieux.